VALORISATION DE LA PHARMACOPEE AFRICAINE EN CÔTE D’IVOIRE : ENTRE LOGIQUE ETATIQUE ET LOGIQUE DES TRADIPRATICIENS / VALORIZATION OF THE AFRICAN PHARMACOPOEIA IN CÔTE D'IVOIRE: BETWEEN STATE LOGIC AND LOGIC OF TRADITIONAL HEALERS

Abstract

La structure sanitaire des pays en voie de développement montre l’importance de la pharmacopée africaine dans les soins de santé. De ce fait, la valorisation de la pharmacopée, par les pouvoirs publics en Côte d’Ivoire apparait comme un objectif fondamental de développement du système sanitaire. Cet intérêt des pouvoirs publics pour la valorisation de la dite médecine va se traduire en diverses activités notamment la réglementation de l’exercice de la pharmacopée. A cela s’ajoute le décret portant code d’éthique et de déontologie de la pharmacopée ainsi que la protection des tradipraticiens et de leurs médicaments par l’OIPI. Toutefois, ces activités visant à la valorisation de la pharmacopée présente quelques faiblesses au regard de la réaction des tradipraticiens. L’objectif de ce travail est d’identifier les paradoxes organisationnels à l’origine de la résistance des tradipraticiens à la valorisation de la pharmacopée. L’enquête s’est déroulée dans les quartiers du district d’Abidjan. Il s’agit d’une étude observationnelle transversale de type qualitatif et quantitatif. La collecte de données s’est faite à partir d’entretien individuel à l’aide d’un guide d’entretien, d’un questionnaire et d’un appareil photo. On observe trois principaux résultats. Il s’agit de la désignation plurielle du médicament de la pharmacopée, du conditionnement pluriel du médicament de la pharmacopée, la dangerosité du médicament de la pharmacopée. A cela s’ajoute le dosage pluriel et les perceptions multiples de la préservation de la biodiversité des plantes médicinales. Une telle situation permet de comprendre les conflits entre logique étatique et logique des tradipraticiens.

The health structure of developing countries shows the importance of African pharmacopoeia in health care. As a result, the enhancement of the pharmacopoeia by the public authorities in Côte d'Ivoire appears to be fundamental objective for the development of the health system. This interest of the public authorities for the valorization of the said medicine will be translated into various activities in particular the regulation of the exercise of the pharmacopoeia. Added to this is the decree on the code of ethics and deontology of the pharmacopoeia as well as the protection of traditional healers and their medicines by the OIPI. However, these activities aimed at promoting the pharmacopoeia have some weakness with regard to the reaction of traditional healers. The objective of this work is to identify the organizational paradoxes at the origin of the resistance of traditional healers to the valorization of the pharmacopoeia. The survey took place in the neighborhoods of the district of Abidjan. This is a qualitative and quantitative cross-section al observational study. Data collection was based on individual interviews using an interview guide, a questionnaire and a camera. Three main results are observed. These are the plural designation of the pharmacopoeia drug, the plural packaging of the pharmacopoeia drug, the dangerousness of the pharmacopoeia drug. Added to this is the plural dosage and multiple perceptions of the preservation of the biodiversity of medicinal plants. Such a situation makes it possible to understand the conflicts between state logic and the logic of traditional healers.

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